« La laveuse et la sécheuse fonctionnent avec des piastres » me précise le maître de port de la marina.

Nous venons d’entrer au Canada, par le Québec et je suis encore assez peu familière des pièces de la monnaie canadienne, le dollar et les cents. La piastre me laisse totalement perplexe, mon esprit ne convoque que le film “La Folie des Grandeurs” avec Louis de Funès et Alice Sapritch. Heureusement, la lessive n’est pas à mon programme aujourd’hui et il me faudra encore quelques expériences dans les magasins pour comprendre que la piastre désigne le dollar et qu’ici, les centimes sont des sous.

Arrivés en Ontario, le même scénario se reproduit, en anglais cette fois : « the washer and the dryer take loonies ». Forte de mon expérience québecoise des laveries, je déduis que le loonie est la pièce d’un dollar. Mais d’où vient cette appellation familière ? Je ne peux imaginer que loonie (loony ?) désigne la Reine d’Angleterre dont l’effigie orne le recto du dollar canadien. Shocking ! Il ne peut donc s’agir que du canard, « the loon » qui en décore le verso. Magnifique canard noir et blanc dont un spécimen nous fera l’honneur de sa présence lors de notre séjour dans la marina de Wesport.

Et le toonie, me direz-vous ? C’est la pièce de 2 dollars (two loonies). Quel rapport avec l’ours qui décore son verso ? Aucun, à ma connaissance !