Jusqu’ici, nous avons “surfé” sur la vague du printemps qui remonte vers le Nord, avec des jours encore frais (surtout après la Floride), mais en profitant du grand soleil et des cerisiers en fleurs. Mais le pari n’était pas gagné d’avance…
Tout avait bien commencé : nous avions saisi l’occasion d’une fenêtre météo pour laisser derrière nous, à toute vitesse, la traversée de la Baie de Delaware, une étape difficile qui peut imposer d’attendre des jours des conditions favorables. Nous avions découvert les paysages du New Jersey, avec ses petites maisons au bord de l’eau et ses grands marais bas.
Nous avons entrevu, pendant 2 ou 3 jours, la possibilité de pousser jusqu’à une marina proche de New-York pour y laisser le bateau avant de rentrer en France une dizaine de jours, début mai. Mais déjà, les marinas vides, les villes balnéaires encore assoupies nous rappelaient que nous étions trop tôt dans la saison.
A Atlantic City, le mauvais temps nous a rattrapés. Et depuis, c’est froid, brouillard, et pluie à peu près sans arrêt. Non seulement ça n’est plus agréable d’avancer, mais ça ne sert à rien : il nous fallait absolument un créneau de beau temps calme pour franchir le tronçon donnant accès à la baie de New-York, car il passe par l’Océan sur une quarantaine de milles. Pas question de faire n’importe quoi avec le temps. Et il est clair maintenant que nous n’aurons pas ce créneau avant de devoir partir.
Il nous reste à composer avec la météo : nous renonçons à faire ce grand saut maintenant, et nous allons laisser le bateau dans un chantier proche. Nous en profiterons pour faire faire quelques travaux d’entretien. Et bien sûr, nous espérons que le beau temps nous attendra à notre retour.
A suivre donc, mais d’ici mi-mai, il n’y aura sans doute pas grande nouvelle de notre côté…