Nous avions perdu l’habitude, à vivre sous le soleil de Floride ou de Georgie. Mais le printemps n’est pas encore acquis.

La météo ici a un côté immense et brutal dont nous n’avons pas l’habitude en Europe. Des trains d’orages – de méga-orages – traversent des régions immenses, en les soumettant à des vents violents, des chutes de pluie ou de grêle hors d’échelle pour nous. Il y a  bien des applications sur smartphone pour suivre l’image radar de leurs déplacements, il y a des systèmes d’alerte radio. Mais cela ne suffit pas toujours pour être prévenu à temps.

Il faut donc calculer son parcours pour être dans une marina le jour où les “thunderstorms” sont de sortie. Il ne faut pas hésiter à rester au port tant que le sale temps n’est pas passé. Il faut choisir soigneusement son mouillage en fonction du vent dominant annoncé. Et bien sûr, rien ne garantit que les prévisionnistes ne se tromperont pas. Ce n’est pas le calendrier qui dicte le programme, c’est la météo.

Nous sommes à l’avant-garde de la petite cohorte de bateaux qui vont remonter vers le Nord en accompagnant le printemps. Nous avons quelques semaines d’avance. C’est très agréable : les marinas ont de la place pour nous, même sans réservation ; les mouillages sont très peu occupés ; et les petites villes que nous visitons nous accueillent comme les hirondelles au printemps. Mais cela implique une vigilance supplémentaire en matière de météo, un programme flexible qui nous fait sauter une étape ici, et au contraire rester 3 jours là pour attendre des jours meilleurs.

Comme nous l’a dit la serveuse du restaurant : n’allez pas trop vite, aujourd’hui, il neigeait à New-York. Brrrr…