Un crabpot, c’est en bon français, un casier, cette nasse que les pêcheurs jettent à l’eau pour attraper homards, langoustes et autres crustacés. Ici, en Floride, le casier sert à piéger les crabes.

La nasse flotte dans la mer ou repose, lestée, sur le fond. Elle est reliée à un flotteur en surface, par un cordage. Le pêcheur vient régulièrement relever ses casiers et vend sa prise sur le marché local.

Le Golfe du Mexique est un champ de crabpots et une partie de l’art de la navigation, ici, consiste à dévier son cap gentiment pour les éviter car malheur à l’hélice dans laquelle vient s’enrouler le cordage du casier. On équipe d’ailleurs les arbres d’hélices de « rope cutters » , en bon français, des « coupe orin ».

En route dans le Golfe, nous naviguions sous pilote automatique. Dans ce cas, pour chaque casier repéré, le barreur se demande si le bateau va l’éviter dans sa course ou s’il doit, au dernier moment, débrayer momentanément le pilote et dévier légèrement de son cap.

C’est un petit jeu qui pimente la navigation un peu monotone sous pilote.

Quand tout va bien, le barreur gagne et évite le crabpot. S’il perd et accroche le casier, il lui reste à espérer que le coupe orin aura fait son travail et tranché le cordage. Dans tous les cas, une fois arrivés à bon port, mouillage ou marina, il faudra inspecter les arbres d’hélices et récupérer les morceaux de cordage.