Pas besoin d’un mois, en fait, pour apprendre que tout ne va pas nous être facile. Nous nous attendions à certaines difficultés, mais pas forcément là où nous les rencontrons…

malbouffe3-400x4007Trouver à manger est difficile. Entendons-nous, trouver à manger correctement. Il faut absolument lire les étiquettes en détail pour éviter les énormes pourcentages de gras, les sucres ajoutés, le sirop de maïs à toutes les sauces. Au restaurant, il faut espionner les assiettes de voisins pour voir la taille des portions, et généralement une part suffit pour deux. La boulangerie du coin, l’épicier maghrébin, même le Franprix d’à côté nous manquent, non par nostalgie, mais pour acheter de quoi manger sainement, des produits étiquetés en faveur du consommateur, dans des emballages de taille raisonnable.

8Marcher est difficile. Pour prendre l’exemple d’une de nos escales, dans une petite ville animée : nous demandons le supermarché le plus proche : c’est un Walmart. A quelle distance ? 1.5 mile. Bon, un peu plus de 2 kms, ça nous fera du bien. Quoi, vous voulez marcher jusque là ? Oui, et c’est parti. Mais rapidement, il n’y plus de trottoir. Il faut marcher sur la route ou sur le bas-côté. Nous sommes seuls, et les voitures se détournent sur notre passage. Le retour au bateau, avec les bidons de lait (bio) dans le sac à dos, n’est pas plus gai. Une autre occasion, il s’agit d’aller dîner dans le premier restaurant “proche” de la marina. Tout le monde nous déconseille fermement le chemin, seuls et de nuit ; marcher n’est pas prévu, les voitures ne s’y attendent pas, trop dangereux. Et de fait, en repérage grâce à la voiture de courtoisie, nous vérifions que c’est inutile d’essayer.

9Tout ne marche pas comme on pourrait s’y attendre dans ce grand pays qu’est l’Amérique. Par exemple : les connexions à internet ne sont pas à la hauteur, que ce soit par 3G/4G ou par les hotspots Wifi disponibles dans les marinas, restaurants, bars, etc. Nous ne râlerons plus contre nos opérateurs nationaux, avec leur couverture excellente, leurs débits formidables, et leurs tarifs une misère comparée à ce que nous trouvons ici. Autre exemple – plus trivial – les sanitaires. Ce que nous trouvons ici est, disons, de propreté très variable, et rarement digne d’exemple. Et que dire des moyens de paiement, notamment internationaux, compliqués et lents, chers et incertains : que n’ont-ils copiés notre harmonisation européenne ! Bref, ne nous laissons pas intimider par les idées reçues sur la supériorité de ce qui se fait ici : nous avons aussi, de notre côté, de quoi être fiers.