Je voulais vous donner quelques nouvelles depuis quelque temps déjà. Mais tout se bouscule dans ma tête, sans grande organisation, sans grande continuité. J’ai plutôt une succession d’images qui s’entre-croisent, et que je n’ai pas eu le temps de trier. Nous avons vu, par exemple…
… des belles maisons,
des maisons… vertes,
des bateaux cassés,
des bateaux en train de pêcher nos crevettes du soir,
des pontons secoués par Matthiew,
des spécialités locales (!),
des belles rivières,
des belles pointes de vitesse…
Il y a quand même une vague trame dans ce kaléidoscope : nous avançons à peu près tous les jours de 40 à 50 miles (des statute miles américaines, 1609 mètres à peu près). C’est le long de l’Intracoastal Waterway, qui longe plus ou moins la côte en se tortillant au gré des rivières et des canaux disponibles, et depuis quelques jours dans les lagunes le long de l’océan. Donc à vol d’oiseau, ça reste assez modeste. Pour fixer les idées, nous en avons 450 derrière nous, il nous en reste 550 avant de laisser le bateau en Floride pour passer la fin de l’année en France.
Le plus souvent, nous nous arrêtons dans une marina. Plus simple, plus facile, plus cher aussi. Mais jusqu’ici, les possibilités de mouillage “sauvage” n’ont pas été si nombreuses. Il faut des endroits abrités, peu profonds, avec des fonds de bonne tenue pour bien crocher notre ancre… les régions que nous traversons s’y prêtent mal pour le moment. Nous trouverons des endroits agréables et sûrs plus facilement par la suite.
D’ailleurs, l’ouragan Matthiews a modifié les fonds dans beaucoup d’endroits. Le dernier mouillage que nous avions prévu n’avait plus que 2 pieds d’eau au lieu de 5 ou 6, et nous avons dû nous rabattre sur une marina voisine – la 2ème possible, parce que la première avait perdu son ponton d’accueil dans l’ouragan.
Il y a des jours où nous restons sur place. Principalement quand nous attendons une pièce de rechange ou une intervention du mécano qui ne vient pas. Ca nous laisse le temps de prendre soin du bateau, de peaufiner notre aménagement, de préparer nos navigations suivantes… et naturellement de nous connecter encore et encore. Mais ça peut être aussi parce que nous voulons prendre le temps de voir une ville de plus près. New Bern, en Caroline du Nord, il y a quelques jours. Charleston, en Caroline du Sud, demain.
Nous en reparlerons. Aujourd’hui, je vous laisse sur votre faim, j’ai déjà été trop long !