Pas un jour ne passe sans que, à plusieurs reprises, je ne lance cette phrase en direction de Jacques.
C’est le bouchon qui ferme le tuyau d’eau extérieur qui est impossible à dévisser. D’habitude, j’utilise une pince crocodile pour serrer ou desserrer la bague des tuyaux mais là, l’écrou résiste.
C’est le panier trop lourd qui contient l’aussière de l’ancre de secours que je ne parviens pas à sortir du coqueron avant tribord. Jacques !
Pour nos mouillages sauvages, nous disposons d’un guindeau électrique avec télécommande pour jeter et relever l’ancre. Mais qui est à la manœuvre lorsque l’ancre refuse de remonter et qu’il faut soulever les derniers mètres de la chaîne pour la décrocher ? Pas moi.
Mon moral féministe en prend un coup à chaque fois et je me console en pensant que décidément le bateau, c’est un monde où la force fait le poids.
Mais le pire est encore à venir. Ce matin au petit déjeuner, j’ai voulu ouvrir un nouveau pot de ma confiture préférée. Jacques, j’ai besoin d’un homme !
A ce soir …