C’est bien beau de tailler la route, mais il faut aussi penser à s’arrêter le soir. Et même avant, parce que nous préférons des étapes raisonnables, autour de 4 heures. En arrivant en début d’après-midi, on a le temps de visiter, faire des courses si l’occasion se présente, bricoler, écrire, préparer un bon dîner. Ce soir, c’est décidé, premier mouillage sauvage.
Un joli “spot” recommandé par Bill (et par les guides), peu de vent, petit courant… il y a bien quelques tâtonnements entre la barre qui stabilise le bateau et recule à la demande, et le matelot qui gère la descente de l’ancre, mais nous avions préparé la manoeuvre et elle réussit parfaitement.
Dîner aux bougies, soirée tranquille, le ciel est un bouillonnement d’étoiles qu’on ne voit jamais d’habitude dans la fausse pénombre des villes. je cherche à m’y retrouver, mais j’ai beaucoup oublié, les repères ont changé, la grande ourse est sous l’horizon… Bref il y aura beaucoup de travail si je veux me remettre à la pratique du sextant !
Naturellement, l’alarme GPS nous jette hors du lit en pleine nuit. Fausses alertes, j’ai mal réglé l’application et les paramètres de localisation de l’ancre, et de longueur de chaîne. Peut mieux faire…
Le matin est magique, d’autant que je n’ai pas l’habitude d’avoir l’oeil ouvert à des heures si matinales. Au petit déjeuner, nous sommes d’accord pour décider que nous allons passer la nuit au mouillage plus souvent que nous ne le pensions. A suivre…